Les combinaisons sont des assemblages, soit de 3 tuiles formant une suite (appelée chii), soit de 3 tuiles identiques formant un brelan (appelée pon) ou encore de 4 tuiles identiques formant un carré (appelée kan). Dorénavant, les expressions chii, pon et kan seront utilisées dans les explications futures.
(Kan de 6 de monnaie)
Les chii ne peuvent être composés que de tuiles de bambou, de monnaie ou de caractère. À aucun moment, un chii de vents ou de dragons ne pourra être fait. De plus, les tuiles doivent se suivre et toutes provenir de la même couleur. Les chiffres d’une couleur ne font pas la boucle. Ainsi, la combinaison formée ci-dessous est donc impossible.
Les pon et les kan doivent être composés de tuiles identiques. La combinaison formée ci-dessous est donc impossible.
(5 de bambou, 5 de caractère, 5 de monnaie)
Tous les kan formés dans votre main compteront comme une combinaison pour compléter votre main finale. Ainsi, une main formée de 4 pon et d’une paire est aussi valable qu’une main formée de 4 chii et d’une paire ou encore de 4 kan et d’une paire. De plus, il faut noter que les combinaisons sont interchangeables. Donc, une main composée d’un chii, d’un kan, de deux pon et d’une paire est tout aussi légale. Voici quelques exemples de mains légales:
(4 chii + 1 paire)
(1 chii+ 2 pon + 1 kan + 1 paire)
Il est très important de noter que les tuiles sont associées aux combinaisons de manière exclusives, c’est-à-dire qu’une même tuile ne pourra pas se retrouver dans plus d’une combinaison à la fois. Prenons par exemple cette main:
Les tuiles de monnaies sont organisées ainsi : 1-1-1 et 1-2-3. Comme le quatrième 1 de monnaie est essentiel au groupe 2-3 pour compléter un chii, il sera imposible de considérer les quatre 1 de monnaie comme étant un kan.
Aussi, une combinaison ne pourra pas être déconstruite pour en former d’autres. Par exemple, voyons ce Chītoitsu (7 paires):
Les 1-2-3 de monnaie sont organisés en paire (1-1, 2-2 et 3-3), car ils font partie du Chītoitsu (7 paires). Ils ne pourront donc pas être considérés à la fois comme des paires et à la fois comme deux suites de trois identiques (īpeikō), soit 1-2-3 et 1-2-3.
Note: Puisque les kan sont exceptionnellement composés de 4 tuiles, les mains formées à l’aide de kan compteront plus de 14 tuiles! Il en sera question plus longuement plus tard dans la section des kan.
Le principe de liberté de choix
S’il existe plus d’une manière légale de configurer sa main, c’est au joueur de décider de sa configuration finale. L’optimisation des points n’est nullement une obligation, quoiqu’elle devrait normalement être visée. Voyez cette main composée des mêmes tuiles, mais organisée de deux manières différentes. Pour chacune, calculons les différents yaku réalisés et additionnons les han ainsi obtenus:
Les fu:
7 paires 25fu
—
Total 25fu (non arrondi)
Les yaku:
7 paires (Chitoitsu: 2 han)
Toutes des tuiles de 2 à 8 (Tanyao: 1 han)
Tsumo avec une main fermée (Menzen Tsumo: 1 han)
—
Total: 4 han
Valeur de la main: 6400 points
Les yaku:
2x deux suites identiques (Ryanpeiko: 3 han)
Toutes des tuiles de 2 à 8 (Tanyao: 1 han)
Tsumo avec une main fermée (Menzen Tsumo: 1 han)
—
Total: 5 han
Valeur de la main: 8 000 points (main limite: Mangan)
Comme il est possible de le constater, organiser sa main correctement et annoncer les bons yaku réalisés peuvent faire une grande différence quant au calcul de la valeur finale de la main. Il faut rester le plus vigilant possible. Par contre, avoir une vision juste de sa main vient avec l’expérience et le temps, il est donc souhaitable d’être indulgent envers les joueurs moins expérimentés.